Faculté des sciences et de génie, 20 novembre 2025

Les bioaérosols sont partout. Il est en fait quasi impossible de nommer des situations où ils ne sont pas présents! Mais quels impacts ces particules biologiques qui flottent et se dispersent dans l’air ont sur nos vies? Notre santé? Les productions agricoles? Le climat?

Depuis plusieurs décennies, les bioaérosols sont étudiés, que ce soit pour comprendre les épidémies, les maladies végétales et animales ou leur utilisation comme agents du bioterrorisme. Cette présentation se veut un tour de l’histoire des maladies transmises par l’air, des différents défis reliés au contrôle des bioaérosols en milieu humain ou animal mais aussi, offrira plusieurs exemples de situations où la recherche tente de comprendre le comportement des microorganismes dans l’air et leurs impacts. De la gastroentérite à a tuberculose, en passant par la COVID-19 ou la maladie du poumon du fermier et même, en étudiant la formation des nuages, l’air peut représenter un grand défi, car les particules sont invisibles et peuvent voyager sur de très grandes distances.

Caroline Duchaine est professeure titulaire au Département de biochimie, microbiologie et bio-informatique de l'Université Laval et titulaire de la Chaire de recherche du Canada (niveau 1) sur les bioaérosols. Ses travaux portent sur l'étude des bioaérosols dans divers contextes : santé humaine, animale et industrielle, ainsi que sur le développement de stratégies analytiques pour les environnements naturels et in vitro. Elle est co-autrice de plus de 660 résumés, articles de recherche, rapports et chapitres de livres. Elle a mené 135 projets de recherche financés et a participé à la formation de 150 personnes étudiantes diplômées. Elle a reçu plusieurs prix, tant pour ses recherches que pour son enseignement. Ses recherches sont transdisciplinaires et impliquent une collaboration avec divers experts, notamment des physiciens, des médecins, des vétérinaires, des ingénieurs et des bioinformaticiens.

Pour la première fois, nous avons pu mettre en évidence des concentrations importantes en ARGs dans des échantillons de nuages et d’aérosols collectés à un site de moyenne altitude (le puy de Dôme, 1465 m a.s.l.), attestant de la provenance lointaine de ces gènes. La forte prévalence observée de gènes impliqués dans les pompes à efflux pourrait suggérer une contribution importante de mécanismes intrinsèques de réponse au stress global issus de sources environnementales (notamment l’océan Atlantique), possiblement favorisées par les conditions rencontrées lors du transit atmosphérique (dessiccation, stress oxydatif, U.V.). Pour l’heure, de nombreuses questions restent en suspens, notamment au regard des sources d’émissions et du devenir de ces gènes, mais nos résultats tendent à mettent en exergue le rôle clé joué par l’atmosphère dans l’acquisition et la dispersion de gènes de résistance aux antibiotiques dans l’environnement.

Présentation de Caroline Duchaine, Ph.D., Université Laval, dans le cadre du Colloque RDT - Filière porcine 2022.

Cette conférence se penche sur l’effet de deux différents traitements à base de peroxyde d’hydrogène sur les capacités filtrantes et sur la qualité de l’ajustement de deux modèles de masques N95. Les inconforts ressentis par des volontaires après avoir porté les APR traités et les défis posés par l’implantation à grande échelle feront également l’objet de cette conférence.